Près d’un tiers des français souffrent de douleurs articulaires et plus d’un français sur deux après 50 ans. En réponse à ce problème de santé publique, les anti-inflammatoires sont souvent prescrits. Or, non seulement ils ne traitent pas la cause mais ils sont en plus à l’origine d’effets indésirables qui peuvent être graves (ulcères, insuffisance rénale, HTA, troubles de la coagulation…).
Il existe une croyance commune qui est que les articulations s’useraient de façon irréversible, comme les semelles d’une chaussure et que les pathologies liées à cette usure seraient irrémédiables au point de ne plus oser bouger pour ne pas les user davantage. Mais s’il est vrai que les articulations s’usent, elles ont aussi la faculté de se régénérer car elles sont composées de tissus vivants qui se renouvellent et plus encore, se renforcent quand ils sont sollicités.
L’usure n’est donc pas la cause à l’origine de pathologies articulaires qui se déclenchent le plus souvent suite à un choc (traumatisme), une inflammation (intolérance alimentaire, problèmes digestifs…) ou encore le surpoids qui exerce une pression excessive sur l’articulation (bas du dos, genou). C’est parce ce que son milieu est dégradé que le cartilage va s’user, le chondrocyte (cellule qui fabrique et renouvelle le cartilage) étant dans l’incapacité de bien remplir sa mission.
Celui-ci est comme « surexcité » par un environnement enflammé et ne parvient plus à synthétiser les constituants du cartilage pour entretenir au contraire cette inflammation et de débris cellulaires à l’origine des douleurs. A terme, le cartilage disparaît ce qui laisse place à des raideurs et des douleurs permanentes.
1. L’Arthrose
Soigner l’arthrose c’est redonner au chondrocyte un environnement propice et les matériaux qui lui permettent de fabriquer le cartilage et surtout d’encourager la mobilité de l’articulation.
Le cartilage n’est pas irrigué par le sang mais il est alimenté par les nutriments du liquide synovial dans lequel il baigne. Plus il y a du mouvement, plus ce liquide va imprégner le cartilage et faciliter sa régénération ainsi que la fluidité du mouvement.
C’est donc une hérésie que de dire aux personnes souffrant d’arthrose, de ne pas bouger.
2. Arthrites et Rhumatismes inflammatoires
Ce sont des pathologies qui résultent de l’inflammation de la synovie avec lésions et déformations du cartilage. La douleur est aggravée avec le repos, raideur matinale (vitesse de sédimentation élevée, inflammation révélée par une prise de sang).
– Causes possibles : origine infectieuse, allergique (hyperméabilité intestinale) ou auto-immune. Il faut travailler sur la sphère intestinale : intégrité de la paroi intestinale, pré-biotiques, probiotiques.
– Au niveau alimentaire : on conseille le régime Seignalet basé sur la suppression des produits laitiers, du gluten et de la nourriture crue.
3. La Goutte
La goutte est une arthrite aigüe due à la présence excessive d’acide urique dans le sang. Il faut réduire la toxémie : tout ce qui produit de l’acide urique (protéines animales et surtout la charcuterie et le gibier.
Nous conseillons de drainer les reins, l’organe d’élimination des déchets de type cristaux, grâce à du jus de bouleau, du tilleul en décoction ou du frêne.
4. L’Ostéoporose
L’ostéoporose est la raréfaction de la trame protéique lié à un manque de calcium et de minéraux. L’ostéoporose n’est pas forcément une pathologie des personnes d’un certain âge (femmes +60 ans), elle trouve sa cause bien avant pour ne se révéler qu’une fois que l’organisme n’a plus de réserves minérales pour compenser l’acidité. Il va alors puiser dans l’os !
Voici les causes possibles : excès ou carences de protéines animales, carences minérales, en VitD, excès de produits laitiers, antibio+, cortisone+, allaitement, stress…
L’urgence est de reminéraliser avec du magnésium, du calcium, du silicum ou encore de la vitamine D (sauf contre indication).
On conseille une alimentation riche en omégas 3 pour la fluidité des cellules et l’action anti-inflammatoire.
5. La Phytothérapie
Les plantes salutaires en présence de pathologie articulaires en générale et de l’arthrose en particulier, sont celles qui ont des vertus anti-inflammatoires, antalgiques, reminéralisantes.
– Harpagophytum ou Griffe du diable : action anti-inflammatoire au niveau des cytokines et sur la douleur : prise sous forme d’extrait sec à raison de 50 à 60mg/jour pendant au moins 2 mois.
– Ortie et prêle en accompagnement pour leur effet anti-inflammatoire et reminéralisant.
– La Boswellia Serrata aurait une action identique à celle du curcuma dont la prise peut s’avérer irritante. Sa prise en association ou en alternance avec des curcuminoïdes peut aider à l’abaissement du seuil de la douleur (sous forme de gélule dosée à 75 mg).
6. L’Aromathérapie
L’utilisation d’huiles essentielles est préconisée en cas de douleurs aiguës en application locale, diluée dans de l’huile végétale.
– Huile essentielle de Gaulthérie pour son action réchauffante, antalgique et anti-inflammatoire.
– Huile essentielle de menthe poivrée pour son effet anesthésiant local rapide.
Nous conseillons d’alterner et/ou d’ajouter les huiles essentielles de laurier noble, de romarin, de géranium, de lavande vraie, d’hélichryse italienne pour leurs vertus anti-inflammatoires et anti-rhumatismales.
7. La Gemmothérapie
C’est une branche de la Phytothérapie aussi appelée la « médecine des bourgeons » :
– Bourgeons de pin : c’est un grand remède de l’arthrose et un excellent reminéralisant. Il combat la dégénérescence du cartilage grâce à son action stimulante sur les chondrocytes (prise le matin 5 gouttes).
– Bourgeons de ronce : elle a une action sur la sphère osseuse, sur les ostéoblastes notamment.
– Bourgeons de vigne rouge : elle a un action anti-inflammatoire, préconisée en cas de déformations articulaire (becs de perroquet).
– Bourgeons de vigne vierge : elle a une action anti-inflammatoire spécifique de la sphère articulaire (prise le soir 5 gouttes).
– Bourgeons de cassis : elle a une action anti-inflammatoire et dynamisante (prise le matin et/ou midi 5 gouttes).
– Bourgeons de sapin pectine : bourgeon de la verticalité chez l’enfant en pleine croissance (douleurs de croissance) ou après une fracture pour consolider l’os.
